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Au palais du noir et blanc.
20 juin 2010

Angkor mini

Angkor_mini

Reproduction en miniature du temple d'Angkor, visible dans la cour du palais royal à Phnom Penh.
Il faut savoir qu'une autre reproduction de ce temple fut réalisé, mais celle-ci à l'échelle.
Ce fut en 1931 pour l'exposition universelle de Paris. L’organisation de cette expo fut titanesque, puisqu’il fallu prolonger la ligne 8 du métro, construire le musée permanent des colonies à la porte Dorée, reconstituer à l’échelle le temple d’Angkor Vat (sur plus de 5 000 mètres carrés et 55 mètres de haut) et la mosquée de Djenné, réaliser des pavillons pour chaque colonie et pays invités, et imaginer un parc zoologique à Vincennes pour recevoir les animaux de ces contrées lointaines.
Dès l’inauguration, la présence du président de la République, Gaston Doumergue, et du ministre des colonies, Paul Reynaud, confirme sa dimension.
L'Expo qui fut par ailleurs fortement critiqué pour le rôle supérieur que la France se donnait vis à vis de ces colonies.
Léon Blum, dans un éditorial du Populaire daté du 7 mai 1931, fixe déjà les limites d’une telle apothéose en soulignant que, derrière l’Exposition coloniale, « on n’oublie pas quelle réalité se cache ». Réalité qu’il annonce en constatant que dans « l’univers entier les peuples conquis ou soumis commencent à réclamer leur liberté ». Et Aragon, dans son poème « Il pleut sur l’Exposition coloniale », crie l’envers du décorum colonial en dénonçant déjà « l’anneau dans le nez de la Troisième République ». C’est dans ces deux textes qu’il faut trouver l’origine inconsciente de ce « trou de mémoire » de la République à l’encontre de l’exposition de 1931.

Ce texte est extrait d'un article du Monde Diplomatique en lien ici

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