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Au palais du noir et blanc.
14 décembre 2007

Récit d'un lendemain future

Depuis_ma_fenetre2

Réveillé par les rayons du soleil qui percent mes volets. Il fait grand jour dehors et j’ai froid. Premier bilan de la journée, je n’aurai jamais du accepter de sortir avec les autres, cela sentait le traquenard et cela s’est révélé l’être. Comme quoi l’intuition ne sert a rien si on a pas de volonté. Si je ne fais pas rapidement quelque chose, je vais vraiment finir par le manquer cet avion. Le chauffeur a déjà appelé deux fois pour dire qu’il était en bas et moi je suis toujours en mode veille dans mon lit. Je m’asperge d’eau, je me mets une paire de claques tout en me regardant dans le miroir. Y pas idée d’être un boulet pareil... Je jette l’indispensable dans ma sacoche. Le chauffeur trace, je suis juste a temps, plus grâce à lui qu’à moi d’ailleurs. Je devais atterrir vers 13h45 mais l’avion a du retard, je ne m’en suis pas rendu compte j’ai dormis tout le long. Ma chemise arbore cette nouvelle mode, l’effet froissé. Je reprends ma veste et ma sacoche, je suis au complet. L’avantage d’être perpétuellement en retard, c’est que je n’aurais pas à attendre ma valise sur le tapis puisque je n’ai pas eu le temps d’en faire une. La fainéantise n’est t elle pas l’apanage des grands esprits ! Je trouve ma voie vers la sortie et les correspondances, j’échoue las sur un banc dans un square de la banlieue sud. J’essaye d’oublier que je suis transi de froid en laissant divaguer mon regard entre mon livre et les enfants qui jouent plus loin. Une silhouette apparaît dans mon champ de vision, cheveux court, manteau long. Cette bonne âme me propose gentiment un breuvage chaud. Quelque chose dans son regard m’intrigue et me trouble à la fois. Chez elle, ses allures élégantes ne colle pas avec son appartement au style d’étudiant. Cela rajoute au mystère et accentue mon trouble aussi, apparemment celui-ci est réciproque... La bouilloire siffle, mais nous n’en n’avons plus besoin, nous nous réchauffons l’un l’autre... Plus tard on sonne à la porte, des amies à elles. On discute de tout et de rien, un peu d’Egypte, pas mal de golf, mais très vite je sens que je suis de trop, elles aimeraient parler d’autre chose mais pas en ma présence. De mec peut être, que sais je ? A vrai dire je n’en sais rien, je n’ai jamais rien compris aux femmes de toute façon, ni aux hommes d’ailleurs. Me suis-je, un jour, compris moi-même ? J’en suis là de mes divagations quand je me rends compte de l’heure. Je m’éclipse du salon, personne ne le remarque. Je laisse un mot pour l’hôtesse des lieux, gentil mais sans adresse. Nos chemins se croiseront sûrement un autre jour, laissons faire le destin. Je reprends le fil de mes correspondances, direction Paris et un restaurant proche du Panthéon, un couple en retraite m’y attends : mes parents...

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Commentaires
B
Etrange de voir un récit ici .<br /> Ne pas chercher à comprendre les femmes, ni les hommes .Les deux ne sont peut etre pas fait pour vivre ensemble, juste partager des instants .<br /> L'essentiel reste de partager des moments avec nos racines , ici tes parents .<br /> Mais qui suis-je pour dire ça ? <br /> Des photos toujours aussi belles ici .
Au palais du noir et blanc.
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