Le photojournalisme et moi, cela fait deux.

L’histoire de cette photo est plus intéressante que la photo elle-même. En effet tel un grand reporter, j’ai le plus souvent possible mon APN sur moi, histoire de ne jamais manquer une occasion. Bon cela reste rarement fructueux mais parfois j’en sorts une moins pire que les autres. L’autre soir en rentrant du squash, j’entre aperçois une scène potentielle. Une flaque permettant le reflet des gardes buvant le thé devant l’ambassade d’Espagne. J’utilise une ruse de sioux en m’accroupissant afin de refaire un lacet virtuel. Les gardes ne bronchent pas. Je sors l’arme du crime mon exilim (fin plat et discret) je cadre rapido et : « Flash ! » comment çà flash et pas « clic ». J’ai toujours l’habitude de mettre le flash sur off pour la simple raison que je trouve sa lumière trop fade façon hôpital. Mais là j’avais juste oublié que le dernier a avoir utilisé l’appareil était mon collègue. Je le maudis intérieurement quand les gardes me tombent dessus. Description rapide de l’individu : Bonnet, écharpe, I-pod dans les oreilles et raquette de squash en bandoulière façon famas. Je suis parti pour aller direct en prison sans passer par la case départ et sans toucher 20,000 F euh pardon les 3044.8 €. Le patois arabo-franco-andalous qui a suivi est retranscris en français pour plus de compréhension :

« Eux : ‘Soir.

Moi : Soirée belle et fleurie ?!?

Eux : Photo interdit !

Moi : Vous allez rire mon appareil à photo est tombé et le flash à fait « pouf » mais rassurez vous je crois qu’il marche encore.

Eux : Photo ... interdit ... donner ... appareil ou prison... (oui je comprends pas tout au patois mais l’idée principale est là.)

Moi : regardez je les efface si vous voulez.

Eux : Donner la carte de Melmor

Moi : Melmor mais il est partout, ah la carte mémoire. » Intérieurement : Mais comment il connaissent çà ! Merde c’est une 2 Go quand même.

S’en suive 37 minutes de palabres où je fini par négocier 200 livres de dommage et intérêt pour leurs personnes.

« Eux : Soirée belle et fleurie, Môsieur !

Moi : Ouais, si dieu le veut ! »

Sur ces salamaleks je trace, penaud certes mais j’ai sauvé la photo.

Bon je vous avais prévenu. Capa, Depardon et Cartier Bresson peuvent être tranquille la relève ne passera pas par moi.

Comments

[Bob]

Surtout tu changes rien... C'est trop bon.